Ils sont nés dans une contrée méditerranéenne et sont partis vivre dans une autre. Arrachés à leur terre comme Ulysse, chassés comme Énée, révoltés comme Rimbaud, expatriés comme Robinson Crusoé, ils incarnent toutes les nuances de l’exil et des émotions qui l’accompagnent : mal du pays et douleur du retour, ivresse de l’inconnu et perte des repères, conquête de la liberté et quête intérieure… A la frontière de l’exil, il y a aussi ceux qui ne regrettent pas le pays qu’ils ont quitté, et ceux qui se sentent étranger dans la patrie qu’ils n’ont pas quittée.
C’est là l’histoire aux multiples visages des écrivains réunis à l’occasion de la quatrième édition d’Écrire la Méditerranée : leur histoire personnelle, leur histoire familiale, à coup sûr leur histoire littéraire. L’exil qui est au cœur de ces rencontres est un bateau de papier couvert d’écritures qui dit adieu au port et s’en va vers le large.
Ibrahim Abdel Meguid (Égypte), Vassilis Alexakis (Grèce, France), Maram Al-Masri (Syrie), Isabelle Alonso (France), Mohamed El Dahshan (Égypte), Louis Gardel (France), Golo (France), Nedim Gursel (Turquie), Minna Sif (France) et Bahaa Taher (Égypte) dialogueront et échangeront en français et en arabe avec le public, aux côtés du dramaturge et metteur en scène libano-québécois Wajdi Mouawad, invité d’honneur de l’édition.
Initié en 2010, Écrire la Méditerranée est un événement proposé par l'Institut français d’Égypte à Alexandrie, la Bibliotheca Alexandrina et le Centre Méditerranéen de Littérature, avec le soutien de la Fondation Anna Lindh, du Sofitel, de l'association Gudran, du Centre d’Études Alexandrines et de l'Ahram Hebdo, et la contribution de l'université d'Alexandrie, de l'université Senghor et du Lycée français d'Alexandrie.